Réfléchir à une définition de la médiation numérique contribue à construire une identité professionnelle pour les personnes chargées d’accompagner les usages des technologies, services et médias numériques ; les éléments de la définition devenant autant d’éléments de réflexion.
C’est dans le cadre des Assises de la Médiation numérique tenues à Ajaccio en septembre 2011 que Philippe Cazeneuve – consultant, formateur, auteur & concepteur multimédia – énonce une première proposition de définition :
« La médiation numérique consiste à accompagner des publics variés vers l’autonomie, dans les usages quotidiens des technologies, services et médias numériques ».
Des publics variés avec une priorité envers les publics éloignés car les disparités d’accès et d’utilisation de l’informatique se retrouvent accentués, selon les spécialistes, en fonction de l’âge, du niveau des revenus et d’instruction.
Accompagner vers l’autonomie : apprendre à apprendre, plutôt que des procédures. La médiation numérique doit permettre aux publics d’exercer un choix et un regard critique sur les systèmes technologiques qu’ils apprennent à utiliser, c’est à dire que l’accent doit être mis sur la capacité « d’apprendre à apprendre ».
De plus le médiateur numérique est avant tout un médiateur dont le rôle est de faciliter la relation entre deux parties entretenant des relations distantes voire conflictuelles.
Dans ce contexte, l’attitude idéale du médiateur consiste à ne formuler aucun jugement de valeur, qu’il soit positif ou négatif, sur les parties en présence, c’est à dire les publics et les technologies ou services. Cela suppose donc une neutralité vis à vis des technologies présentées.
Source : Savoir en actes
Tags : Espace public numérique ; Numérique ; Médiation ; e-inclusion
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